Quand La Simplicité Britannique Fait Mouche Difficile de comprendre pourquoi Atomfall m’a accroché. Sur le papier, tout crie à la déception : graphismes dépassés, mécaniques de gameplay vieillottes, combats mous… bref, tout ce qu’on est censé fuir. Pourtant, malgré tous ces signes avant-coureurs, j’ai continué à jouer. Pas par masochisme : par une forme d’affection bizarre. Le jeu, avec ses maladresses, ressemble à ce pote un peu gauche mais sincère, qui rate souvent ses blagues mais que vous adorez quand même pour sa bonne volonté. Ce n’est pas qu’Atomfall propose quelque chose d’unique. Non, c’est plutôt qu’il ose être imparfait sans jamais essayer de se cacher derrière des artifices tape-à-l’œil. Il avance fièrement, un peu bancal, mais toujours avec le sourire. Résultat : on se surprend à lui pardonner ses errances, à apprécier ses petits moments d’authenticité. Un Roadtrip Dans l’Angleterre Post-Apo L’aventure débute dans un bunker, en pleine campagne anglaise des années 60, avec le cliché du héros amnésique (classique mais efficace). Un scientifique à l’agonie vous file une quête : trouver « l’échangeur ». Vous voilà plongé dans une Angleterre rétro où la nature a repris ses droits après un accident nucléaire. L’environnement est la vraie star : vallons verdoyants, villages désertés, pubs miteux… Tout respire la carte postale british version dystopique. Le gameplay vous pousse à explorer à votre rythme, à parler aux locaux (souvent bien barrés), à dénicher des objets planqués. La structure est volontairement ouverte : rien ne vous oblige à foncer vers l’objectif principal. Vous pouvez traîner, aider une vieille herboriste ou marchander avec un tavernier louche. Le jeu n’impose jamais vraiment sa cadence : c’est vous qui choisissez votre chemin. Exploration : Le Vrai Plaisir Si vous aimez découvrir des chemins cachés, tomber par hasard sur une grotte secrète ou fouiller des bunkers oubliés, Atomfall saura vous séduire. Ce n’est pas tant la récompense qui compte, mais l’acte d’explorer lui-même. Les combats ? Franchement oubliables : IA basique, furtivité aléatoire… mais là encore, on est plus dans la balade que dans la baston. Côté technique, ce n’est pas brillant : animations raides, moteur fatigué, menus datés. Mais malgré tout ça, le jeu parvient à créer une atmosphère unique, entre kitsch et sincérité. Mention spéciale aux cabines téléphoniques vintage qui sonnent sans prévenir, ou ces petits détails qui ajoutent du charme à l’ensemble. Mon Avis Atomfall ne gagnera aucun prix. Il n’est ni innovant, ni particulièrement bien réalisé. Mais il a un petit quelque chose qui vous garde accroché. Une expérience douce-amère, à savourer sans trop en attendre, idéale pour se changer les idées. Un jeu à tester via le Game Pass ou en promo pour éviter la frustration du plein tarif. Windows / PS4-PS5 / Xbox One-Series 60 Go 27 mars 2025 Anglais (ST FR) 40€