La France attribue pour la première fois des cyberattaques à Moscou

Discussion dans 'Actualités' créé par Sι∂яα∂ι, 2 Mai 2025.

  1. Sι∂яα∂ι

    Sι∂яα∂ι Administrateur

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    Pour la première fois, la France a officiellement accusé la Russie d’être responsable de plusieurs cyberattaques majeures. Le renseignement militaire russe (GRU) est notamment pointé du doigt pour le piratage des emails de la campagne d’Emmanuel Macron en 2017, ainsi que pour d'autres attaques ciblant des infrastructures françaises stratégiques.

    Attaques notables :
    • Piraterie de la chaîne TV5Monde en 2015
    • Tentatives contre des entités sportives liées aux JO 2024 à Paris
    • Cyberattaques visant des entreprises françaises depuis 2021
    Dans une déclaration publiée sur X, Jean-Noël Barrot, chef de la diplomatie française, a dénoncé :
    "Le service de renseignement militaire russe (GRU) déploie depuis plusieurs années un mode opératoire cyber offensif appelé APT28, qui a visé une dizaine d'entités françaises depuis 2021."

    C’est la première fois que la France attribue publiquement des cyberattaques à un État tiers. Ce geste est un signal diplomatique fort, notamment dans le contexte des tensions croissantes avec la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine.

    APT28 : un acteur clé du cyberespace
    Ce groupe, aussi connu sous le nom de Fancy Bear, est lié à l’unité 26165 du GRU. Ses activités visent principalement :
    • Les réseaux diplomatiques
    • Les think tanks
    • Les industries sensibles et le secteur de l’armement

    L’Ukraine reste l’une des principales cibles d’APT28, surtout depuis le début du conflit armé.

    Pourquoi cette dénonciation ?
    La France souhaite démontrer :
    1. Sa capacité à identifier les auteurs des cyberattaques
    2. Son engagement pour un cyberespace sécurisé
    3. Sa détermination à contrer les menaces hybrides

    Analyse :
    Ce changement stratégique marque une évolution majeure dans la doctrine française : alors qu’auparavant Paris évitait les accusations directes, cette fois la transparence et la fermeté sont de mise.

    Un rapport de l’ANSSI, réalisé avec la DGA, la DGSE et la DGSI, a consolidé ces conclusions.

    À suivre :
    Ce positionnement pourrait influencer la posture européenne globale face aux cybermenaces russes, renforçant la coopération et la résilience des infrastructures critiques.
     

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