OpenAI préserve sa mission à but non lucratif OpenAI a annoncé que son entité mère à but non lucratif conservera le contrôle global de l’organisation, renonçant à une transformation totale en société lucrative. Cette décision, motivée par des pressions publiques et juridiques, vise à garantir que le développement de l’intelligence artificielle reste aligné sur l’intérêt général. Une gouvernance sous surveillance citoyenne Le conseil d’administration associatif d’OpenAI, en place depuis 2015, continuera à superviser les activités de l’organisation. La branche commerciale sera restructurée en Public Benefit Corporation (PBC), un modèle hybride conciliant objectifs économiques et bien commun. Les administrateurs resteront les mêmes pour assurer la continuité. Pressions légales et réactions d’anciens employés Cette volte-face fait suite à une contestation majeure, notamment un courrier signé par d’anciens employés et des figures de l’IA comme Geoffrey Hinton, appelant à bloquer la privatisation. Elon Musk, cofondateur, a également intenté une action en justice, dénonçant un abandon des principes fondateurs. Face à ces alertes, les autorités de Californie et du Delaware ont ouvert des enquêtes. Un modèle PBC sous contrôle associatif La PBC restera sous le contrôle majoritaire de l’association, conservant un droit de regard sur les décisions stratégiques. L’objectif : lever plusieurs milliards tout en soutenant des domaines comme la santé, l’éducation ou la science, sans compromettre l’éthique, selon Sam Altman, PDG de la structure. Financement massif et équilibre délicat La levée de fonds de 40 milliards de dollars menée par SoftBank dépendait de cette évolution. En conservant son statut hybride, OpenAI sécurise le capital tout en protégeant sa mission. L’organisation vise à répondre à la demande de ses 320 millions d’utilisateurs mensuels, tout en maintenant sa transparence. Un débat au cœur de la tech éthique La tentative de conversion totale en société commerciale avait déclenché une crise en interne, marquée par l’éviction temporaire d’Altman en 2023. Le retour à une gouvernance associée rassure les observateurs et ancre OpenAI dans une démarche de développement de l’IA responsable.