Compulsion Games : le retour d’un studio hanté Après Contrast et We Happy Few, on n’attendait plus grand-chose de Compulsion Games. Et pourtant, avec South of Midnight, le studio nous cueille avec un jeu profondément envoûtant, inspiré par le folklore mystique du sud américain. Loin des sentiers battus, le charme opère grâce à une direction artistique audacieuse et une ambiance envoûtante. Stop motion, vaudou et textures magiques Dès l’introduction, l’univers de South of Midnight séduit. Le stop motion donne vie à une esthétique rare, mêlant éléments surnaturels et objets modernes. Hazel, l’héroïne, évolue dans un monde fait de marécages hantés, d’animaux parlants et de paysages modelés à la main. C’est unique, beau, et ça fonctionne. Hazel, tisseuse d’âmes et de destinées Hazel, orpheline après un ouragan, découvre son pouvoir : elle peut manipuler les fils de la réalité pour réparer le monde et aider les âmes perdues. Avec ses crochets magiques, elle alterne entre combats et moments de grâce, reliant les lieux, les êtres et les souvenirs. Le gameplay : beau, mais répétitif Le système de combat reste classique : attaque, esquive, pouvoir magique… Malgré des pouvoirs évolutifs, la boucle de gameplay finit par s’essouffler. Les zones fermées et les vagues d’ennemis accentuent cette lassitude. Heureusement, l’ambiance compense. Une bande-son envoûtante Olivier Derivière signe une BO magistrale : gospel, blues, banjo, nappes vocales… tout y est. Chaque lieu, chaque boss, chaque scène clé est sublimée par une ambiance sonore mémorable. On retiendra notamment Two-Toed Tom ou Benjy l’arbre chantant. Verdict : une balade mystique inoubliable Malgré ses défauts, South of Midnight s’impose comme une œuvre singulière et touchante. Une aventure narrative aux visuels forts, à l’atmosphère unique et à la bande-son inoubliable. Un voyage vaudou qu’on n’oublie pas.