Une thérapie narrative entre douleur et résilience Wednesdays n’est pas un jeu comme les autres. Signé par The Pixel Hunt, il explore un sujet tabou : l’inceste. Inspiré dans sa démarche par le podcast « Ou peut-être une nuit », il propose une expérience interactive puissante et pudique, entre jeu narratif en pixel art et bande dessinée sensible. Construire un parc, déterrer la mémoire Vous incarnez Timothée, un garçon symboliquement représenté avec une tête carrée. Il relance un vieux jeu de parc d’attractions, Orco Park. Mais à chaque bâtiment construit, des souvenirs enfouis refont surface, dévoilés sous forme de planches de BD signées Exaheva. Ces fragments de vie oscillent entre banalité apparente et douleur refoulée. Respect, émotion, vérité Jamais voyeuriste, Wednesdays touche par sa justesse. Il réussit à évoquer l’indicible sans imposer ni juger, simplement en donnant à voir, à ressentir. Chaque souvenir est une pièce du puzzle intérieur de Timothée, entre reconstruction, acceptation et besoin vital de se libérer. Le jeu vidéo comme acte politique Florent Maurin et son équipe montrent que le jeu vidéo peut être un espace d’engagement. Avec Wednesdays, ils prouvent qu’on peut traiter des sujets graves sans sacrifier la finesse artistique. Ce n’est pas une partie qu’on joue, c’est un témoignage qu’on traverse. Verdict : une œuvre bouleversante Plus qu’un jeu, Wednesdays est un miroir tendu à chacun. Il ne cherche pas à divertir, mais à ouvrir les yeux, les cœurs, et parfois des cicatrices. Une expérience nécessaire, marquante et essentielle.
