La sorcellerie est une pratique ancestrale qui a toujours été connu dans les endroits précaires, pauvres et populaires du Maroc, c'est à dire, dans les milieux où l'on rencontre le plus d'analphabétisme et d'ignorance. C’est généralement dans les bains maures que les femmes en parlent. La sorcellerie n’est pas qu’une croyance ancestrale comme dans la plupart des pays, c’est une activité qui pourrait avoir sa place dans l’économie de l’Etat. A travers son roman autobiographique à caractère ethnographique. L'auteur Ahmed Sefrioui nous brosse des scènes relatives aux superstitions qui sévissaient à l'époque coloniale des années 20 pendant laquelle la plupart des marocains végétaient dans la misère. Evidemment, les démunis recourent aux charlatans afin de soulager leurs maux physiques et moraux. L'exemple de Lalla Zoubida, la mère du narrateur Sidi Mohammed, et de son amie Lalla Aicha est très significatif .La visite du sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb ne les a pas comblées de bénédiction de « baraka » mais elle s'est transformée en cauchemar ; puisque Sidi Mohammed a été la victime de l'attaque d'un « matou» d’un chat. En voilà une critique acerbe glissée par l'auteur afin de dénoncer le maraboutisme puisqu'on ne peut espérer la bénédiction et la protection d'un saint mort. Bien que les eaux aient coulé sous les ponts, notre société marocaine croit toujours aux miracles des marabouts notamment chez les classes populaires où les mentalités sont